Teilhard de Chardin apparaît à une époque où plusieurs pôles antagonistes se disputent la vérité : le scientisme qui prétend tout expliquer par la science, le marxisme qui promet une société idéale sans classes, l’existentialisme qui centre la réflexion sur la seule existence humaine. Sur le plan spirituel, la théologie fixiste dominait tout le christianisme. Elle rejetait l’évolution, parce qu’elle restait fidèle à la scolastique induite par Thomas d’Aquin au XIIIe siècle.
Science et Foi
La science et la révélation ont été présentés comme deux livres d’un même " auteur ", leur réconciliation étant appelée le " concordisme ". Teilhard s’opposait au concordisme en insistant sur le fait que de supposées révélations devaient être traitées comme des hypothèses scientifiques expérimentalement vérifiables. En appliquant ses critères à la vérité chrétienne révélée (Est-ce que cela donne " cohérence et résultats " au phénomène ?) il dit avoir éprouvé une explosion d’étincelles éblouissantes. Ainsi Teilhard considérait l’hypothèse comme l’acte spirituel suprême à l’intérieur duquel la poussière de l’expérience prend forme et s’enflamme au feu de la connaissance.
La notion d'Esprit-Matière a été proposée par Teilhard de Chardin comme une solution possible au problème des rapports difficilement concevables entre l'esprit et la matière, l'âme et le corps. Selon lui, le monde n'est pas constitué de deux substances distinctes, l'esprit d'une part, la matière d'autre part, mais d'une entité unique, à double face : l'Esprit-Matière.
21 fiches de synthèse sur des notions teilhardiennes essentielles, extraites du livre « Teilhard de Chardin, Science et Foi réconciliées ? » - 493 pages - 2001 - Editions Gabriandre